L’électrofilage permet de produire des nanotissus
L’Ecole professionnelle textile suisse se consacre elle aussi au développement de produits innovateurs, à la recherche fondamentale, à l’optimisation des technologies et fonctionne comme lien entre la recherche et l’industrie. Susanne Noller et Rosi Schnetz ont présenté la nouvelle technologie du soudage/collage des textiles utilisée en remplacement des coutures et qui permet par exemple de réaliser des vêtements de sport et outdoor absolument imperméables.
Christian Adlhart de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) et Michal Vanicek de l’entreprise tchèque Elmarco ont présenté le procédé de l’électrofilage, déjà breveté depuis 1902, mais qui a entretemps été plus que notablement perfectionné. Ce procédé permet actuellement de produire des fibres d’un diamètre de quelques nanomètres seulement à partir de divers matériaux pour réaliser des nanotissus. Avec des pores d’environ 100 nanomètres seulement, ces tissus peuvent s’utiliser par exemple pour des filtres à air. Et avec des pores encore plus fins et même en très faible épaisseur, ils isolent mieux que le plus épais des pullover. Grâce à leur surface spécifique considérable, ces nanotissus se prêtent encore très bien à l’application de revêtements catalytiques pour réaliser par exemple des tissus autonettoyants.
Textiles lumineux et pavillon en tissu
Alex Simeon de la Haute école spécialisée de Rapperswil a exposé la manière dont une idée fut développée en l’espace de ces deux dernières années. En 2010 déjà lors de l’Innovation Day il avait présenté son nouveau textile lumineux dont les fibres devaient encore à cette époque être travaillées à la main pour les rendre lumineuses. Entretemps divers procédés automatisés ont été évalués et perfectionnés et le partenaire industriel Weisbrod-Zürer AG les utilise maintenant pour sa production de textiles lumineux, ainsi que l’a rapporté Oliver Weisbrod.
C’est un défi assez particulier qu’ont relevé Andrea Weber Marin et Tina Moor de l’Université de Lucerne. Il s’agissait de développer un pavillon événementiel mobile capable d’accueillir de 100 à 400 personnes. Ces designer ont encore complété le catalogue des exigences techniques, telles que bonne isolation thermique aussi bien en été qu’en hiver, montage et démontage simple, faible poids et facilité de transport, etc. par quelques critères supplémentaires qui constituent avant tout un plus sur le plan esthétique. Il en est résulté un pavillon textile qui satisfait à la fois toutes les exigences techniques et esthétiques. Ou comme ces designers le formulent eux-mêmes: «Qui possède une esthétique spatiale supérieure à celle d’une simple tente de fête et dont la taille, grâce à une structure en accordéon, s’adapte aux différentes exigences.»
Le réseautage – une composante importante de l’Innovation Day
L’Innovation Day ne se propose pas seulement de fournir des idées et des impulsions. Le réseautage y joue aussi un rôle important. C’est ce à quoi contribuent les «Network-Corner » des partenaires du Swiss Texnet que sont l’Empa, la Haute école spécialisée de Rapperswil, l’Université de Lucerne, la Haute école zurichoise des sciences appliquées à Winterthur et à Wädenswil, l’Ecole professionnelle textile suisse et la Fédération textile suisse. A en juger par les discussions animées sur les stands et dans les locaux de l’Académie Empa, les participants ont largement profité de cette occasion d’élargir leur réseau de contacts.
|